Dans ce troisième épisode, nous analysons les fractures profondes qui traversent l’Empire allemand à la fin du XIXe siècle. Alors que la révolution industrielle transforme la société, le Parti social-démocrate devient une force incontournable, suscitant la méfiance des élites et la répression du pouvoir impérial. Mais au-delà du conflit entre modernité et tradition, une autre idéologie se dessine en arrière-plan : la germanisation forcée des minorités ethniques, notamment polonaises.Dès cette époque, des idées nationalistes et pangermanistes émergent, nourrissant une vision raciale de l’Allemagne qui trouvera un écho inquiétant dans le nazisme. L’exclusion des minorités, la peur de l’ennemi intérieur et la volonté d’unifier la nation autour d’une identité homogène posent déjà les bases de ce qui deviendra, quelques décennies plus tard, une idéologie totalitaire meurtrière.