L’histoire de l’art s’est fondée sur une certaine hiérarchie des sens et a désigné l’œil et l’oreille comme seules possibilités d’expérience artistique. Le podcast Flair l’art propose de quitter cet oeil-esprit pour tenter d’ouvrir les champs de réceptions et ramener un peu de corps, de vivants et d’organique dans ce qu’on appelle « œuvres ». Tout cela est possible grâce aux odeurs, en flairant l’art. Dans ces épisodes l'enjeu est de déchiffrer ce que les odeurs ont à nous dire, plastiquement, artistiquement.
Car les senteurs, sous les mains des artistes, parlent. Elles racontent leur provenance, leurs pouvoirs et surtout la charge mystique dont les êtres humains les ont emplies. Elles expliquent, au moment où l’histoire de l’art est bousculée par les questions transdisciplinaires que soulèvent notamment les études féministes, queer, post-colonialistes et écoréflexive, que le système de représentation classique n’est pas seul à pouvoir porter l’appellation « art ».
Saison 1 : Flairer l'art, définitions et freins
Saison 2 : Parallèles
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L’histoire de l’art s’est fondée sur une certaine hiérarchie des sens et a désigné l’œil et l’oreille comme seules possibilités d’expérience artistique. Le podcast Flair l’art propose de quitter cet oeil-esprit pour tenter d’ouvrir les champs de réceptions et ramener un peu de corps, de vivants et d’organique dans ce qu’on appelle « œuvres ». Tout cela est possible grâce aux odeurs, en flairant l’art. Dans ces épisodes l'enjeu est de déchiffrer ce que les odeurs ont à nous dire, plastiquement, artistiquement.
Car les senteurs, sous les mains des artistes, parlent. Elles racontent leur provenance, leurs pouvoirs et surtout la charge mystique dont les êtres humains les ont emplies. Elles expliquent, au moment où l’histoire de l’art est bousculée par les questions transdisciplinaires que soulèvent notamment les études féministes, queer, post-colonialistes et écoréflexive, que le système de représentation classique n’est pas seul à pouvoir porter l’appellation « art ».
Saison 1 : Flairer l'art, définitions et freins
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Avec la parfumeure Anne-Sophie Behaghel, la plasticienne Virginie Ittah et le parfumeur David Chieze.
Après avoir envisagé la mimesis et son pouvoir de reproduire le réel en faisant appel à la figuration, je vous propose de plonger dans une autre manière qu’a eu l’histoire de l’art d’écrire son objet et qui se retrouve corps et âme dans l’histoire de la parfumerie : l’abstraction. Née au début du XXe siècle, l’abstraction traverse divers courant comme l’abstraction lyrique, l’abstraction géométrique, l’expressionisme abstrait et se définit de diverses manières : dès le début du XXe siècle, l’historien et critique d’art Wilhelm Worringer envisage de concert l’émotion et l’abstraction dans son fameux ouvrage paru en 1907 Abstraktion und Einfühlung (Abstraction et « empathie »), une notion que nous allons retrouver avec la plasticienne Virginie Ittah du duo Ittah Yoda et le parfumeur David Chieze et bien plus tard, à la fin du XXe siècle, pour Gilles Deleuze et Felix Guattari, l’abstraction sera défini comme affinant la sensation, la dématérialisant, lui permettant de devenir un pur être spirituel », et c’est ce que l’on retrouvera dans la pensée de la parfumeure Anne-Sophie Behaghel.
Un grand merci aux participant.e.s de cet épisode et un tout particulier à Jean Cartouche, qui me prête ici encore sa voix pour lire un extrait de l'essai L'art abstrait de Dora Vallier (1989) ainsi que de L'esthétique en question : introduction à une esthétique de l'odorat d'Edmond Roudnitska (1977).
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