« Incha'Allah elle est enceinte tous les 9 mois ! » ; « Les chattes de noires elles encaissent mieux ! » ; « Allez, va changer de Tampax, j’ai pas que ça à faire ! » ; « Arrête de pleurer, c’est parce qu’il t’aime bien ! Comment tu vas faire quand tu seras plus grande ? »
Prononcées dans une cour d’école, par un DJ qui a pris trop de liberté lors d’un mariage ou encore dans le cadre ô combien bienveillant d’une célèbre application de rencontre : je vous présente un échantillon des phrases qui ont eu le déshonneur « d’éclater mes oreilles ». Vous ne connaissez pas cette expression ? C’est normal, elle me vient du Sixième doigt. C’est un film bien 90’s. Vous savez? Ceux que l'on a un peu honte aujourd'hui de continuer à aimer. Le pitch ne passe clairement pas le test de Bechdel : des villageois souvent saouls qui palabrent autour de l’utérus toujours vide après 10 ans de noces de Ya, femme de Kwao, héros du film.
Après une énième description graveleuse non sollicitée des exploits coïtaux de Kwao et de ses petits camarades, Ya prononce cette phrase dans un sourire habitué à l’offense : « Faut pas éclater mes oreilles hein ! Pardon, faut pas rester ici ».
Une punchline toujours dans un coin de ma tête mais jamais sortie de ma bouche en temps voulu. Pourquoi donc ? Parce que mon quotidien et l’inconscient collectif m’ont conditionné à accepter la saturation sonore constante subie par mes oreilles.
Aujourd’hui, à presque 40 ans, moi Judith Ahadjitsé-Amétépé, je suis prête! Prête à traiter ces acouphènes un peu particulières. Mon objectif? Examiner ces phrases et les faire sortir de mes oreilles, pour de bon!
Un podcast soutenu par la société Pernod Ricard France, dans le cadre de son programme “Ensemble et engagés”.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Incha'Allah elle est enceinte tous les 9 mois ! » ; « Les chattes de noires elles encaissent mieux ! » ; « Allez, va changer de Tampax, j’ai pas que ça à faire ! » ; « Arrête de pleurer, c’est parce qu’il t’aime bien ! Comment tu vas faire quand tu seras plus grande ? »
Prononcées dans une cour d’école, par un DJ qui a pris trop de liberté lors d’un mariage ou encore dans le cadre ô combien bienveillant d’une célèbre application de rencontre : je vous présente un échantillon des phrases qui ont eu le déshonneur « d’éclater mes oreilles ». Vous ne connaissez pas cette expression ? C’est normal, elle me vient du Sixième doigt. C’est un film bien 90’s. Vous savez? Ceux que l'on a un peu honte aujourd'hui de continuer à aimer. Le pitch ne passe clairement pas le test de Bechdel : des villageois souvent saouls qui palabrent autour de l’utérus toujours vide après 10 ans de noces de Ya, femme de Kwao, héros du film.
Après une énième description graveleuse non sollicitée des exploits coïtaux de Kwao et de ses petits camarades, Ya prononce cette phrase dans un sourire habitué à l’offense : « Faut pas éclater mes oreilles hein ! Pardon, faut pas rester ici ».
Une punchline toujours dans un coin de ma tête mais jamais sortie de ma bouche en temps voulu. Pourquoi donc ? Parce que mon quotidien et l’inconscient collectif m’ont conditionné à accepter la saturation sonore constante subie par mes oreilles.
Aujourd’hui, à presque 40 ans, moi Judith Ahadjitsé-Amétépé, je suis prête! Prête à traiter ces acouphènes un peu particulières. Mon objectif? Examiner ces phrases et les faire sortir de mes oreilles, pour de bon!
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En ma qualité de spectatrice assidue des grands rendez-vous footballistiques, bien avant l’avènement de Footix, je savais que ma voix pouvait porter. Pas seulement pour éclater les oreilles de mes potes en hurlant après un fait de jeu dont on ne parlera pas ici, lors d’une Coupe du monde qu’on avait d’ailleurs tous prévu de boycotter.
J’ai cru que cette voix pouvait peser dans un « Boys’ club » comme on dit. Que j’étais à ma place avec eux, autour d’un micro pour deviser sur « la bagatelle la plus sérieuse du monde ». Je n’étais pas préparée à me demander si il était vraiment nécessaire que j’intervienne dans un débat enflammé, où l’argument coup de massue sonne comme ça :
« Va changer de tampax, j’ai pas que ça à faire ! »
Dans cet épisode, je me demande si je suis prête à fermer mes oreilles et même ma bouche. Est-ce le prix à payer pour rester titulaire dans le groupe ?
Un podcast soutenu par la société Pernod Ricard France, dans le cadre de son programme “Ensemble et engagés”.
Références de l’épisode
- C’est quoi une Pick Me Girl ?, Maya Boukella, Madmoizelle - 05 août 2023
- Red blood cell capacity of modern menstrual products: considerations for assessing heavy menstrual bleeding, BMJ Sexual & Reproductive Health - 2023
- Functional periodicity: An experimental study of the mental and motor abilities of women during menstruation. Contributions to Education, Leta Hollingworth - 1914
- Stéréotypes : la menstruation, mesdames, vous rendait folles mais irresponsables pénalement !, Rocío Subías Martínez - 2017
- L’hygiène menstruelle et les pays en voie de développement, OpinionWay pour Plan International - 2022
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