Bienvenue sur Excellence Mahoraise,
Je vous propose la suite de l’interview d’anthologie de Jon Breslar avec Inzoudine concernant le Shungu et la politique notamment les luttes entre les « Sorodats » et les « Serrer-la-main ».
La société Mahoraise traditionnelle a conservé deux caractéristiques essentielles et structurantes plausiblement apportées par les populations africaines : la matrilocalité et la matrilinéarité souvent hâtivement regroupées en une description sommaire du « matriarcat mahorais » qui ne rend pas compte de la complexité de l’organisation sociale.
Cette organisation est matrilocale en ce que chaque individu naît et habite chez sa mère (ou chez sa tante, ou chez sa grand-mère mais dans la ligne maternelle) et qu’il est donc défini par son village d’origine, c’est-à-dire par celui de sa mère.
C’est là qu’il a son statut social de natif (munyeji) et tous les droits politiques, sociaux et religieux qui lui sont attachés.
C’est là aussi qu’il trouve avec ses « conscrits » (wana wa hirimu) les liens de solidarité — devoirs et droits — liés au groupe d’âge (shikao), extrêmement important dans l’organisation sociale mahoraise.
Excellence Mahoraise promeut un nouveau regard sur Mayotte en effet un regard qui envisage et non qui dévisage.
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