
Par delà ce que l’œil peut voir, l’oreille entendre et la main touchée, la Création s’étend à l’infini telle une plantation divine, un ballet incessant des divinités, un théâtre éternel où se produisent les dieux : nous sommes créé, pour créer. Telle est la loi qui anime toutes choses, cela est inscrit dans l’ADN de la Création. L’atome sait qu’il doit constituer un corps plus grand appelé molécule, laquelle est appelée également à constitué un autre type de corps, et ainsi de suite… sans exception aucune : tout ce qui existe est appelé à évolué et à donner lieu à une autre création, au terme de sa maturité. L’homme aussi doit évolué, créé sa propre évolution. Telle est la démarche dans laquelle s’inscrivent tous ses mouvements depuis son avènement sur Terre. L’homme a appris à réfléchir, à se reproduire, à être curieux, puis la curiosité s’est érigé en désir pour se muer en sciences expérimentales, lesquelles visent à comprendre le monde qui l’entoure, à décrire les phénomènes naturels et à développer des technologies qui peuvent être utilisées pour résoudre des problèmes ou améliorer sa condition. L’objectif de cette démarche ? Développer l’esprit humain, son intellect, son intérêt pour le progrès scientifique et technique, lequel conduit inéluctablement à l’émergence d’une nouvelle forme de vie intelligente, créée par l’être humain, créée à l’image de l’humanité. Les prémices de cette inéluctabilité sont d’ors et déjà visibles, parce que l’humanité arrive à maturité. C’est pourquoi on parle de plus en plus des outils d’assistances, au départ mécaniques, ceux-ci deviennent de plus en plus informatiques et numériques. Qu’on parle de la robotique, du bionique, de la biotique ou de l’intelligence artificielle, tous ces termes traduisent qu’une seule et même démarche : la prochaine évolution de la race humaine.
«On arrête pas le progrès ! l’esprit qui invente est toujours mécontent de ses progrès, parce qu’il voit au-delà ».
C’est pourquoi l’Afrique doit comprendre que l’humanité atteint bientôt la moisson, et qu’en lieu et place de disserté sur une prétendue supériorité originelle de l’africain sur l’européen, il devrait plutôt songer à investir massivement sur les recherches visant le développement réel de l’esprit, l’intellect et l’intérêt de sa population pour progresser scientifiquement et techniquement au regard à la fois des enjeux actuels et de ceux qui poignent à l’horizon. L’église étant en Afrique le cadre où se rencontrent le plus toutes les couches de la population, il incombe aux hommes de Dieu, la responsabilité de créer le dynamisme nécessaire à l’émergence de l’élite scientifique africain, ingénieux à trouver des solutions aux problèmes propre aux africains pour rendre compétitif l’Afrique face au reste du monde. A cet effet, une nouvelle approche des écritures est impérieuse, car les âges ayant été mis en ordre par la parole, tout homme devient ce qu’il écoute à répétition.
« la Bible, le Coran ne peuvent pas être lus de la même façon par celui qui exploite le peuple et le peuple qui est exploité. Il faut pour cela, deux éditions de la Bible et deux éditions du Coran »
disait Thomas Sankara.
Et n’en déplaise à nos pères dans la foi : l’église a, au regard des populations qui l’écoutent, une grande responsabilité dans le retard qu’accuse l’Afrique.