
Tout ce qui existe dans la Création passe par différents états successifs pour atteindre la pleine réalisation. Chaque état traduit un commencement et une fin, tout en mettant en lumière un des aspects multiple du aspects. Il existe trois principaux états auxquels tout être créé est soumis dans la Création :L’étant, l’était, et le venant.
1. L’étant : c’est l’être dans son action consciente dans le moment, réalisant une série des mouvements par lesquels il se forme et se transforme. C’est aussi la conscience de l’être dans un devenir constant et perpétuel, et duquel nait l’illusion d’un présent qui n’existe pas réellement, et qui n’est une série de changements et transformations qui arrive à l’être dans un état de veille, et permet de situer et de circonscrire un ensemble de changements survenue à l’être dans la durée. Un peu comme si l’on se trouver dans un immense océan, et qu’on voulait se situer pour s’orienter.
2. L’était : c’est la mémoire de l’étant, son savoir et son conditionnement, formé par l’ensemble des expériences (changements, transformations) thésaurisées, et qui dictent l’orientation de l’être dans son devenir. En ce sens, la qualité de l’était détermine et prédispose l’être à tel ou tel autre devenir. De l’était nait l’illusion du passé, lequel sert à désigner l’origine de l’étant ou les causes de la condition de l’être dans son évolution.
3. Le venant : c’est le devenir perpétuel de l’étant, la progression de l’être en formation selon qu’il change et se transforme continuellement. Le venant est en sens la constitution continue de l’étant. Ce qui crée l’illusion du futur, lequel désigne simplement le progrès qui arrive à l’être ou son accroissement interrompue.
« Il y a trois temps : le présent du passé, le présent du présent, le présent du futur. Le présent du passé, c’est la mémoire ; le présent du présent, c’est l’intuition directe ; le présent de l’avenir, c’est l’attente » disait le philosophe et théologien Augustin d’Hippone.
Pour le lecteur attentif, vous aurez compris, que ce que l’on nomme présent, passé, et futur n’est qu’une illusion causer par le caractère évolutif de l’être.
Car « Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; si je cherche à l’expliquer à celui qui m’interroge, je ne le sais plus. Pourtant, je le déclare hardiment, je sais que si rien ne passait, il n’y aurait pas de temps passé ; que si rien n’arrivait, il n’y aurait pas de temps à venir ; que si rien n’était, il n’y aurait pas de temps présent. Comment donc, ces deux temps, le passé et l’avenir, sont-ils, puisque le passé n’est plus et que l’avenir n’est pas encore ? Quant au présent, s’il était toujours présent, s’il n’allait pas rejoindre le passé, il ne serait pas du temps, il serait l’éternité. Donc, si le présent, pour être du temps, doit rejoindre le passé, comment pouvons-nous déclarer qu’il est aussi, lui qui ne peut être qu’en cessant d’être ?» disait encore le philosophe et théologien Augustin d’Hippone.
Seul en réalité existe le changement, cette évolutive nature, inscrit au cœur de tout être, lui faisant devenir constamment, et de façon perpétuel, ce qu’il doit être, que dicte sa programmation, et que construit ses actions : nous sommes la succession d’état, nous sommes la somme des changements continu, nous sommes les différents visages du Temps, le temps n’existe que par l’être changeant.
« Les temps sont mauvais, les temps sont difficiles, voilà ce que disent les gens? Vivons bien, et les temps seront bons ! C'est nous qui sommes les temps ! Tels nous sommes, tels sont les temps » disait également le philosophe et théologien Augustin d’Hippone.