William Saïbo, informaticien en cybersécurité, est mon invité pour ce nouvel épisode. Pour commencer, il évoque avec émotion son enfance à La Réunion et, plus particulièrement, sa relation fusionnelle avec sa grand-mère, et comment cette relation a construit William dans son parcours de foi, en l’encourageant notamment à devenir servant d’autel. Nous plongeons d’ailleurs dans les différences culturelles entre cette terre d’origine réunionnaise et la France métropolitaine, qui l’a accueillie il y a deux ans, en particulier sur la facilité d’aborder et d’incarner la religion au quotidien. Par la suite, il entrouvre la porte de ses rêves professionnels et familiaux — il est le portrait d’un homme qui est ici pour servir. En lien avec le thème du don et de la réception, nous partageons ensemble les difficultés que rencontrent les personnes, notamment la jeunesse, dans cette société postmoderne, mais également les catalyseurs de leur éveil. Nous nommons la peur du premier pas, ou peut-être, plus précisément, l’ignorance contemporaine du fait que le don de soi ouvre les portes des opportunités, et même du paradis. Nous convergeons ensuite vers des questions plus premières, les fameuses interrogations métaphysiques qui semblent s’être évaporées de l’esprit de l’homme moderne, mais qui demeurent fondamentales, car orientant toutes nos actions. En effet, comment vivre correctement si nous n’avons pas connaissance du Bien ? Nous citons alors quelques erreurs philosophiques, et contemplons comment une simple erreur, qui peut initialement sembler dérisoire, peut entraîner une hérésie catastrophique des années plus tard — la déviation microscopique de trajectoire se paie toujours. Nous abordons en particulier les erreurs de langage, telles que l’univocité et l’équivocité, corrigées par les nuances de l’analogie de l’être, ce qui nous permet d’effleurer brièvement la correction fraternelle.