
đ€ Dans cet Ă©pisode trĂšs riche Tamara nous parle d'abord du fait d'ĂȘtre cavaliĂšre en Guadeloupe, elle explique le fonctionnement des Ă©curies et des compĂ©titions. Elle Ă©voque la façon dont elle et sa famille prennent soin de leurs chevaux (avec beaucoup de bienveillance et de tendresse). Elle profite ensuite de la seconde partie pour expliquer son mĂ©tier dans la Gendarmerie montĂ©e en temps que rĂ©serviste.
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"Jâaime les gens de chevaux parce quâils ne parlent jamais pour ne rien dire, parce quâils nâont de maniĂšres et de fiertĂ© quâen selle, parce que aucune vanitĂ© temporelle ne les dĂ©tourne de leur travail, parce quâils dĂ©testent lâĂ©pate, parce quâils ne pactisent pas avec ce que lâĂ©poque produit de plus mĂ©prisable, parce que nul ne saurait les duper, surtout avec de grands mots et de belles phrases, parce quâils sont durs au-dehors et tendres Ă lâintĂ©rieur, parce que beaucoup de leurs rĂȘves sont irrĂ©alisables, parce quâils ne cherchent guĂšre Ă sĂ©duire, trop occupĂ©s quâils sont Ă se supporter et parce quâils demeurent, avec les religieux et les poĂštes, les derniers inatteignables...
Jâaime enfin que les gens de chevaux nâaient pas lâambition de laisser une trace de leur art auquel, pourtant, ils ont vouĂ© toute leur vie et sacrifiĂ© le meilleur de mĂȘme ; quâils soient les seuls Ă pouvoir apprĂ©cier leur propre talent et juger lâĆuvre vivante quâils ont créé et dont ils savent bien, sans en souffrir, quâelle disparaĂźtra avec eux, avec leurs chevaux, avec les rares fidĂšles qui, longtemps cachĂ©s dans la pĂ©nombre dâune tribune de manĂšge ou sous le feuillage tiĂšde dâun arbre de carriĂšre, ont su les regarder et leur offrir, quand le soir glacial tombait sur leurs exploits invisibles, lâadmiration quâils ne rĂ©clamaient pas mais qui les Ă rĂ©chauffĂ©s."
đŠ A bientĂŽt dans un prochain Ă©pisode !