
La communalisation comme moyen et fin d’une politique de décroissance
Si le projet d’une décroissance soutenable consiste essentiellement à produire moins, partager plus et décider ensemble, le fait de tenter de bâtir des communs (la communalisation) constitue la meilleure manière de mettre en œuvre un tel projet. C’est ce que cette quatrième séance visera à montrer, tout en esquissant les grandes lignes de ce que pourrait être une société post-croissance et en situant la place qu’y occuperaient les communs.
Présentation
Les communs sont des institutions permettant la gestion collective de ressources partagées. Forêts, terrains, bâtiments, vélos, logiciels, presque tout peut être mis en commun, sans passer par la propriété privée ou la gestion étatique centralisée. Quels sont les outils et pratiques qui favorisent la gouvernance et la pérennité des communs? Ce cours vous permettra d’en apprendre plus sur les communs à l’aide d’exemples concrets, d’outils et d’initiatives d’ici et d’ailleurs.
Professeur-e(s)
Yves-Marie Abraham est professeur à HEC Montréal, où il enseigne la sociologie de l’économie et mène des recherches sur le thème de la décroissance. Après avoir co-dirigé la publication de Décroissance versus développement durable : débats pour la suite du monde (2011) et de Creuser jusqu’où? Extractivisme et limites à la croissance (2015), il a publié récemment chez Écosociété une synthèse personnelle sur la décroissance, intitulée Guérir du mal de l’infini. Il est par ailleurs responsable de la spécialisation en gestion de l’innovation sociale au sein de la Maîtrise à HEC Montréal, où il offre un cours sur la « décroissance soutenable » depuis 2013. Yves-Marie Abraham est également membre du collectif de recherche indépendant « Polémos décroissance ».
Le cours à été donné jeudi le 25 mai 2023 Au café Les Oubliettes