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Le 27 octobre 2025, une étude publiée dans la revue Nature Communications a remis en question l’utilité réelle des télévisions ultra haute définition. Des chercheurs de l’Université de Cambridge et du laboratoire Meta Reality Labs ont voulu répondre à une question simple : notre œil humain perçoit-il vraiment la différence entre une image en 4K, 8K ou une résolution plus basse ? Leur conclusion est sans appel : au-delà d’un certain point, notre vision ne peut tout simplement plus distinguer les détails supplémentaires.
Les écrans ultra HD se vantent d’afficher des millions de pixels supplémentaires – 8 millions pour la 4K, plus de 33 millions pour la 8K. En théorie, plus il y a de pixels, plus l’image semble nette. Mais en pratique, notre œil a une limite de résolution, mesurée en « pixels par degré de vision » (PPD). Cela représente combien de détails l’œil peut discerner dans un angle d’un degré. Dans leurs expériences, les chercheurs ont exposé des volontaires à des images aux contrastes et couleurs variables, et ont mesuré le point où la netteté cessait d’être perçue comme améliorée. Résultat : le seuil moyen était d’environ 90 PPD. Au-delà, les différences deviennent imperceptibles, même si l’écran affiche beaucoup plus d’informations.
Prenons un exemple concret. Dans un salon typique, si vous êtes assis à 2,5 mètres d’un téléviseur de 110 centimètres de diagonale (environ 44 pouces), vous ne ferez pas la différence entre une image en 4K et en 8K. L’œil humain ne peut pas discerner autant de détails à cette distance. Pour vraiment profiter de la 8K, il faudrait soit un écran gigantesque, soit s’asseoir à moins d’un mètre – ce qui est peu réaliste pour regarder un film confortablement.
Ces résultats soulignent une réalité simple : les gains de résolution vendus par les fabricants dépassent désormais les capacités biologiques de notre vision. Autrement dit, nous avons atteint un plafond perceptif. Acheter une TV 8K pour remplacer une 4K revient un peu à utiliser une loupe pour lire un panneau routier à un mètre de distance : la différence existe techniquement, mais votre œil ne la voit pas.
Les chercheurs estiment qu’il serait plus utile d’améliorer d’autres aspects de l’image, comme la luminosité, le contraste, la fidélité des couleurs ou la fluidité des mouvements. Ces paramètres influencent beaucoup plus notre perception de la qualité qu’une hausse du nombre de pixels. En clair, la course à la résolution touche à sa fin : la vraie révolution de l’image ne viendra plus du nombre de points, mais de la manière dont ils sont rendus.
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