Séance de séminaire du 23/06/2025 organisée dans le cadre du groupe de recherche : Sciences Sociales et Psychanalyse.
Intervenant :
Daniel Sabbagh, Directeur de recherche Sciences Po-CERI/CNRS
De 1877 – date de la fin de la « Reconstruction » et du départ des troupes nordistes des États du Sud – au début des années 1950, 4 000 Noirs environ ont été victimes de lynchages aux États-Unis. On désigne communément par ce terme la mise à mort d’individus suspects – sans le plus souvent avoir été jugés coupables au terme d’une procédure juridique régulière – de crimes et délits variés, voire de simples violations de l’« étiquette » raciale en vigueur, par une foule blanche hétérogène en matière d’âge et de genre et dépourvue d’autorité formelle, mais dont les agissements, de fait, étaient largement tolérés par les pouvoirs publics. Quel sens donner à ce « théâtre de la cruauté », le meurtre de la victime étant fréquemment précédé de tortures en tous genres ? Qui étaient typiquement les protagonistes de ces séquences d’effervescence collective macabre ? Quelles étaient les conditions de possibilité (culturelles et institutionnelles) de ce qui peut apparaître comme un déchaînement de pulsions sadiques dans un contexte au moins partiellement démocratique ? Dans quelle mesure la dimension sexuelle de ces atrocités – manifeste tant dans la nature des infractions censées les justifier (comme le viol allégué d’une femme blanche) que dans celle des mutilations infligées à l’individu pris pour cible – était-elle centrale ? Telles sont quelques-uns des points que l’on s’efforcera d’éclairer dans cette communication.
Responsables scientifiques : François Bafoil, Sciences Po-CERI/CNRS (UMR 7050) et Paul Zawadzki, Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL/UMR 8582).
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Séance de séminaire du 23/06/2025 organisée dans le cadre du groupe de recherche : Sciences Sociales et Psychanalyse.
Intervenant :
Daniel Sabbagh, Directeur de recherche Sciences Po-CERI/CNRS
De 1877 – date de la fin de la « Reconstruction » et du départ des troupes nordistes des États du Sud – au début des années 1950, 4 000 Noirs environ ont été victimes de lynchages aux États-Unis. On désigne communément par ce terme la mise à mort d’individus suspects – sans le plus souvent avoir été jugés coupables au terme d’une procédure juridique régulière – de crimes et délits variés, voire de simples violations de l’« étiquette » raciale en vigueur, par une foule blanche hétérogène en matière d’âge et de genre et dépourvue d’autorité formelle, mais dont les agissements, de fait, étaient largement tolérés par les pouvoirs publics. Quel sens donner à ce « théâtre de la cruauté », le meurtre de la victime étant fréquemment précédé de tortures en tous genres ? Qui étaient typiquement les protagonistes de ces séquences d’effervescence collective macabre ? Quelles étaient les conditions de possibilité (culturelles et institutionnelles) de ce qui peut apparaître comme un déchaînement de pulsions sadiques dans un contexte au moins partiellement démocratique ? Dans quelle mesure la dimension sexuelle de ces atrocités – manifeste tant dans la nature des infractions censées les justifier (comme le viol allégué d’une femme blanche) que dans celle des mutilations infligées à l’individu pris pour cible – était-elle centrale ? Telles sont quelques-uns des points que l’on s’efforcera d’éclairer dans cette communication.
Responsables scientifiques : François Bafoil, Sciences Po-CERI/CNRS (UMR 7050) et Paul Zawadzki, Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL/UMR 8582).
50 ans d'exils du Cambodge, du Laos et du Cambodge - Performance sonore "Murmures aux Ancêtres"
CERI
32 minutes 17 seconds
5 months ago
50 ans d'exils du Cambodge, du Laos et du Cambodge - Performance sonore "Murmures aux Ancêtres"
A l'occasion du colloque "50 ans d'exil du Cambodge, du Laos et du Vietnam. Écrire et transmettre les mémoires et l'histoire de l'exil en France et aux Etats-Unis", une performance musicale et immersive a clôturé la journée. A travers l’eau, symbole de traversée, de mémoire et du passage entre les mondes, l'artiste XM Tran a proposé un espace où recueillement et commémoration coexistent. Elle y a rassemblé les contributions de plus d'une centaine de personnes entre les rives du Cambodge, du Laos et du Vietnam, d’Amérique du Nord et d’Europe. Les contributeurices étaient invité-es à partager une pensée, un son, une image en s'inspirant de la question : "Si vous pouviez murmurer un message à vos ancêtres, que diriez-vous ?"
Sciences Po Paris, 14 avril 2025.
Crédits :
Murmures aux ancêtres
XM Tran, 2025, Création sonore 32’17.
CERI
Séance de séminaire du 23/06/2025 organisée dans le cadre du groupe de recherche : Sciences Sociales et Psychanalyse.
Intervenant :
Daniel Sabbagh, Directeur de recherche Sciences Po-CERI/CNRS
De 1877 – date de la fin de la « Reconstruction » et du départ des troupes nordistes des États du Sud – au début des années 1950, 4 000 Noirs environ ont été victimes de lynchages aux États-Unis. On désigne communément par ce terme la mise à mort d’individus suspects – sans le plus souvent avoir été jugés coupables au terme d’une procédure juridique régulière – de crimes et délits variés, voire de simples violations de l’« étiquette » raciale en vigueur, par une foule blanche hétérogène en matière d’âge et de genre et dépourvue d’autorité formelle, mais dont les agissements, de fait, étaient largement tolérés par les pouvoirs publics. Quel sens donner à ce « théâtre de la cruauté », le meurtre de la victime étant fréquemment précédé de tortures en tous genres ? Qui étaient typiquement les protagonistes de ces séquences d’effervescence collective macabre ? Quelles étaient les conditions de possibilité (culturelles et institutionnelles) de ce qui peut apparaître comme un déchaînement de pulsions sadiques dans un contexte au moins partiellement démocratique ? Dans quelle mesure la dimension sexuelle de ces atrocités – manifeste tant dans la nature des infractions censées les justifier (comme le viol allégué d’une femme blanche) que dans celle des mutilations infligées à l’individu pris pour cible – était-elle centrale ? Telles sont quelques-uns des points que l’on s’efforcera d’éclairer dans cette communication.
Responsables scientifiques : François Bafoil, Sciences Po-CERI/CNRS (UMR 7050) et Paul Zawadzki, Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL/UMR 8582).
