
Le mot brahmacarya - ब्रह्मचर्य (« c » est prononcé tch) est constitué de deux composants :
Ce terme brahmacarya pointe vers une vie dédiée aux principes les plus profonds de réalisation du Soi; on peut donc le traduire par « marcher vers l’Absolu ».
Dans les yoga classiques, notamment chez Patañjali, ce terme signifie la continence sexuelle, inspirée par l’âge de la vie où l’étudiant de la religion, non-marié, fait vœux de chasteté.
Encore aujourd’hui, en Inde, on désigne l’enseignant de yoga comme yogācārya - celui qui est en marche vers l’état de yoga.
La démarche spirituelle nous invite à ne pas marchander avec l’Absolu, de ne pas « tourner en rond » et ne pas tenter de se l’approprier. Ne plus marcher dans le combines, signifie de se concentrer sur l’essentiel.
Le véritable maître spirituel ou gūru est celui qui a du poids - il sait de quoi il parle. Celui qui est autorisé parce qu’il est fidèle disciple du sacré. Il ne cherchera jamais à nous conditionner, mais pointera toujours vers la direction de l’état unifié.
Et nous, pratiquantes/pratiquants ou enseignantes/enseignants de yoga, allons-nous vers la non-dualité? Sommes-nous disciples du sacré, fidèles au Soi ?
Je suis Eveline, exploratrice du yoga et de la philosophie et je me réjouis de vous retrouver dans ce podcast avec André Riehl.