
Le format de cette cinquième « classe » et dernier classe de l’année s’est « adapté » à une proposition participative qui avait lieu ce week-end ci à l’atelier 210 : le « Manuel d’adaptation à la Planète Terre ». Cette expérience performative met en scène une équipe qui effectue une mission de réorganisation totale de la vie humaine sur Terre afin d’adapter les modes de vie actuels aux conditions climatiques du futur. C’est en collaboration avec le public que la page d’Etterbeek du Manuel a été créée lors du week-end des 2 et 3 juillet.
À la suite de cette création collective, l’équipe de l’école expérimentale avait invité les participant.e.s à un temps d’échanges, de retours sur expérience et de partage avec certains invités dont les pratiques et engagements se trouvaient en écho avec la proposition du Manuel. Ainsi la chorégraphe et danseuse Paula Almiron qui met en place un projet artistique dans les quartiers Nord de Bruxelles comme la tentative d’un dialogue à reprendre avec le marais, ou Martin Rosenfield d’Inter-Environnement ont pu ouvrir d’autres perspectives de questionnement. Mais c’est l’ensemble des participant.e.s qui a saisi ce temps comme l’occasion d’une pensée-émotion collective. Autour d’une grande table, ce sont donc partagés les sensations, les ressentis et les retours sur cette performance, entremêlant réflexions sur les notions d’urgence et de crise, sur la création d’espaces de délibération, ou encore sur la capacité d’agir en collectif. C’est à travers un jeu sur le futur que ce dialogue sur le présent est né.
Production : atelier 210
Coordination : Léa Drouet et Camille Louis
Réalisation : Lucie Breyer et Elodie Kempenaer (Magma asbl)
Accompagnement à la réalisation, montage et mixage : Némo Camus
Sur une proposition de Léa Drouet et de Camille Louis, l'« École Expérimentale » se veut être une école partant des expériences plus que des expertises et invitant des personnes dont on a l’habitude de faire des "objets d’étude" (les dites « minorités », « la jeunesse », « l’enfance », « les personnes âgées »….) à prendre leur place de sujets détenteurs de savoirs singuliers et en capacité de les transmettre, de les enseigner différemment.
Évidemment car ce projet ne s’écrit pas, il se vit. Rien n’est fixe, tout est à construire, à lier, à réfléchir, à questionner.
Le savoir ici n’est pas un objet fixe, c’est un mouvement, un partage, un échange, une parole, un questionnement. Le savoir ici est empirique, il n’est pas issu de l’étude mais du vécu de l’expérience.
À travers ce podcast, nous, l’équipe de Magma asbl accompagnée par Némo Camus, tentons de rendre compte le plus fidèlement possible de ce qui se jouera au cœur de ces moments d’expérimentation.