La première fois que j’ai porté un casque de réalité virtuelle, c’était il y a environ deux ans. Un nouveau monde m’est alors apparu. Je découvrais les étoiles scintiller comme jamais dans le ciel, j’étais projetée dans un univers utopique au milieu des montagnes avec un effet WOW assuré !
Petit à petit j’ai découvert que la science-fiction n’était pas réservée qu’aux amateurs, fans et auteurs de roman et films post-apocalyptique mais que cette culture allait faire partie intégrante de ma vie, au-delà d’un simple divertissement.
En effet, aujourd’hui, et plus que jamais, elle nous procure cette dose d’utopie qui nous inspire, nous rapproche et nous fait vivre toujours un peu plus aux frontières du réel, tout en étant immobile. La science-fiction peut même apparaître comme un remède miracle à la distanciation, au manque de lien social, et à l’inconnu qui s’offre à nous.
Mais quels sont ces nouveaux enjeux mêlant science-fiction et innovation face à la complexité de la réalité dans laquelle nous vivons? Jusqu'où devons-nous pousser l'expérience immersive avant de sombrer dans un univers dystopique? Comment jauger l’utile et l'agréable, sans verser dans l'excès ? La partie ne ferait-elle que commencer, et quels horizons se dépeignent pour ceux qui souhaitent créer, innover et entreprendre ?
Pour décrypter ces enjeux, j’ai l’honneur d’accueillir Marc Atallah. Parmi les nombreux casques qu’il arbore, Marc enseigne la philosophie de la science fiction à l’Université de Lausanne, il dirige la Maison d’Ailleurs à Yverdon et a été à l’origine du Numerik Games festival durant lequel de nombreux projets issus de la HES-SO Genève ont pu présenter leurs travaux et contribuer à rendre ce monde souvent considéré comme obscur, un peu plus accessible.